Abbé Hubert Raymond Petit, in memoriam

(Extrait de Sodalitium n°49)

Le 14 avril est décédé l’abbé Hubert Raymond Petit. Il naquit le 11-2-1909 à Laneuville-au-Rupt, en Lorraine, dans uns famille de paysans, profondément catholiques. Sa mère lui inspira la dévotion envers la Sainte Vierge, lui faisant remarquer qu’il était né le jour de l’apparition de Lourdes. Sa tante était directrice des cours de doctrine chrétienne, aimée et estimée de tous. Dès son plus jeune âge Hubert se montra particulièrement sérieux, tant en aidant ses parents aux travaux des champs qu’en étudiant, si bien que parfois, quand le temps manquait, il lisait ses cours pendant le repas. Il entra dans la Communauté des prêtres du Sacré-Cœur, fondée par le Père Dehon et, après le service militaire, partit à Amiens à l’Institut des vocations tardives de la même congrégation, où il était très estimé. Il suivit les cours à la faculté de Lille, où il eut comme professeur le P. Guérard des Lauriers; en même temps il aidait un prêtre âgé qui habitait les environs. A cause d’un surcroît de travail, il tomba malade et dut interrompre ses études. Après la guerre, il reprit ses études; mais suite à une seconde maladie, il décida de les interrompre définitivement, pour devenir frère chez les dehoniens. Quand les nouvelles réformes commençèrent il en ressentit l’influence néfaste, au point qu’il “ne trouvait plus dans sa Communauté ce qu’il était venu chercher quand il y était entré comme novice”, et c’est ainsi qu’il commença à fréquenter les réunions des Associations St Pie V. Ce fut le Père Vinson qui conseilla à Mademoiselle Docq, responsable de l’Association St Pie V – St Pie X de Lorraine, d’accueillir le frère Petit. Après deux années de réflexion, le 7 octobre 1981 il accepta l’invitation de Mlle Docq, qui généreusement mit à sa disposition le rez-de-chaussée de sa maison de Commercy. Il reprit alors contact avec Mgr Guérard des Lauriers, qui l’ordonna prêtre à Etiolles le 17-3-1984. Il célébra ainsi la Sainte Messe à Commercy et, grâce à l’entremise de M. Aloncle, à Bar-le-Duc, où par la suite il invita Mgr Guérard à donner les confirmations. De caractère très sensible et très fin, il fut toujours fidèle à l’esprit religieux: partout où il se rendit, il fut toujours estimé de tout le monde. Il maintint des liens d’amitié pendant de nombreuses années, y compris avec des personnes connues, comme le peintre du Creusot, Raymond Rochette. Ses dernières années furent un peu difficiles du fait de sa santé qui déclinait lentement; entré à l’hôpital fin janvier, il y décéda le 14 avril dernier. L’abbé Stuyver qui le visitait régulièrement lui avait donné tous les sacrements; c’est lui qui célébra ses funérailles le 17 avril dans la chapelle de Commercy où l’abbé Petit célébrait la sainte Messe. Que le Seigneur reçoive au Ciel sa belle âme de religieux et de prêtre fidèle. Mlle Docq s’est occupée de l’abbé Petit avec une grande générosité et de bon cœur, sans regarder aux sacrifices quand c’était nécessaire, spécialement dans les derniers temps où, bien qu’étant elle-même hospitalisée, elle ne cessait jamais de penser et de faire tout ce qu’elle pouvait pour lui. Nous lui adressons ainsi qu’à la famille de l’abbé Petit nos plus sincères condoléances.